Une réflexion sans fard et d’une subjectivité vulnérable sur les tabous familiaux
À la mort de son amoureux Léon, Étienne, sage-femme, s’exile seule sur une île au cœur du Saint-Laurent. Elle y travaille comme infirmière de garde, renouant ainsi avec son premier métier. Son quotidien paisible est secoué par l’arrivée impromptue de son beau-fils, qui l’amènera à revisiter un drame survenu vingt ans plus tôt et dont elle croyait avoir fait le deuil.
Geneviève Drolet nous emmène à l’Île Verte, où l’on s’imprègne de paysages magnifiques mais aussi d’un mode de vie à part. Des descriptions sensorielles nous immergent complètement dans ce roman où l’on plonge au cœur de rapports familiaux complexes, le tout dans une histoire touchante et sans fard.
L’auteure offrait début 2022 une réflexion sur la parentalité dans son essai remarqué Les acrobaties domestiques (« Quai no5 », XYZ) : elle poursuit ici, via une œuvre de fiction, cette réflexion sensible qui lève le voile sur plusieurs tabous familiaux dont on parle encore trop peu dans l’espace public.