Troisième et ultime volet de la Trilogie boréale de François Lévesque (En attendant Russell, 2015, En ces bois profonds, 2017), Le Nord retrouvé dévoile cinq personnages liés entre eux parmi lesquels un, central et commun, est absent. Habitants d’une ville minière autrefois prospère, les trois premiers, enclavés dans la solitude, le silence et l’hypocrisie, incarnent l’aveuglement volontaire. Le quatrième, capable d’amour et de mémoire, fait malgré lui ressurgir les souvenirs douloureux du trépas du cinquième, un jeune métis aux origines cries, pris entre deux mondes. Ils prendront à tour de rôle la parole pour le dernier, obsédés par cette figure spectrale, preuve que la disparition d’un homme ne suffit pas à l’effacer de la mémoire de celles et ceux qui l’ont côtoyé.