Dans Mes chères petites ombres, le narrateur, un artiste haïtien hésitant entre son pays d’origine et sa Suisse adoptive, se rend dans une rencontre d’anciens étudiants. Or dans ce groupe, on retrouve le récent Président de la République, fatigué, sous pression constante, tanné de devoir porter tout le poids de sa nation sur ses épaules. Pour bien faire comprendre à ses anciens collègues de classe tout le poids de sa charge, et aussi pour tenter de réfléchir le pays autrement.
« Sans une définition de la ligne idéologique, sans énoncer les grands points des termes de référence à venir, sans attendre la réaction de ses condisciples pris de court, le président propose de mettre en place le pouvoir du peuple, un gouvernement de l’ombre pour l’aider à sauver ce qui peut être sauvé. Un shadow power avec des vieux amis de trente ans. Ici et cette nuit. »
Mes chères petites ombres est le cinquième roman de Jean-Euphèle Milcé, son premier depuis la parution de son étonnant, Les jardins naissent (Coups de tête, 2011), le premier roman haïtien post-séisme.